Sans l’anglais, svp !

Banc Public n° 264 , Janvier 2018 , Gerfa



Le 23 juin 2016, le Royaume-Uni décidait par référendum de se retirer de l’Union européenne, mais l’Irlande du Nord et l’Ecosse se prononçaient en sens contraire, rendant tout à coup moins improbable la réunification de l’Irlande et possible un second référendum, cette fois victorieux, sur l’indépen­dance de l’Ecosse.

Dans sa livraison de septembre 2016 (n° 340, p. 5), « diagnostic » estimait qu’il fallait en tirer une importante conséquence :

 

Le départ de l’Angleterre doit être l’occasion de remettre les pendules à l’heure et de rétablir la diversité linguistique dans l’Union européenne. L’anglais ne doit donc pas rester langue de travail. Il subsistera cependant comme langue de l’Union, puisque Malte et l’Irlande l’utilisent comme langue officielle. L’Irlande a également désigné comme langue officielle le gaëlique et Malte le maltais.

 

Ces deux pays ensemble totalisent un peu plus de cinq millions d’habitants, ce qui ne justifie plus que leur langue soit une des trois langues de travail de l’Union.  

 

Il faut également promouvoir l’espagnol, l’italien et le polonais comme langues de travail, à côté du français et de l’allemand. Ainsi, les trois groupes linguistiques, germanique, roman et slave, seraient reconnus et concerneraient ainsi la majorité de la population européenne, soit 293 millions d’habitants sur 444 millions aux quels il y lieu d’ajouter les 4,7 millions de Belges francophones,  les 8,5 millions d’Autrichiens et les 560.000 Luxembourgeois, soit en arrondissant 14 millions. Au total, ces cinq langues sont parlées par 307 millions d’habitants, soit une proportion de près de 70%.

4 millions7, l’organe bimestriel de la Ligue francophone et wallonne de la Région de Bruxelles (1), abondait dans le même sens (septembre 2016, pp. 4-5) : l’anglais, s’il restera une des 24 langues officielles, ne peut plus être une des trois langues de travail.

 

Le Parlement de la Communauté française les aurait-il entendus ? Celui-ci, rapporte Le Soir (2)observe que les « langues d’adhé­sion » de l’Irlande et de Malte, les deux seuls autres pays anglophones avec le Royaume-Uni, sont respectivement le gaélique et le maltais. Dans une résolution poussée par le député (3) Hamza FASSI-FIHRI (CDH) et adoptée cette semaine à l’unanimité par la commission des Relations internationales du Parlement, les élus « entendent saisir cette opportunité » (occasion en bon français, NDLR) « pour promouvoir le français et le multilinguisme au sein des institutions européennes et contribuer ainsi à un rapprochement entre celles-ci et les citoyens qu’elles sont censées servir » (4).

 


Gerfa

     
 

Biblio, sources...

(1) LFWRB, 34, rue du Clocher, 1040 BRUXELLES ;

liguewallonnebruxelles.be

 

(2) Philippe REGNIER, « BREXIT : bye-bye English, bonjour le français ? », 22 décembre 2017.

 

(3) Par ailleurs président de la délégation belge à l’Assemblée parlementaire de la Francophonie depuis janvier 2015.

 

(4) Proposition de résolution relative à la promotion de l’usage du français dans les institutions européennes et à la revalorisation de multilinguisme suite au BREXIT, Doc. 554 (2017-2018) – n° 1 du 21 novembre 2017, cosignée par le PS, le MR et DéFI et adoptée en commission le 18 décembre.

 
     

     
 
International

Le Sahel en rupture avec la France
HAUT-KARABAGH Assassinat en silence
GABON Une révolution de palais
Intelligence artificielle : la Chine devant les États-Unis
Opération Liberté Immuable
Adrian Zenz et la démographie ouïghoure
Libye
La Syrie et l’axe des «droits-de-l’hommistes»
Pillage généralisé au Congo
Sans l’anglais, svp !
Trumperie sur la marchandise
Etats-Unis : les limites de Bernie Sanders
LES SITES DE RESEAUX SOCIAUX, LEURS CONDITIONS ET LA VIE PRIVÉE
ETUDIER LE TERRORISME
Optimisme
Doubles jeux
UNE AUTRE CULTURE ARABE
COMPRENDRE LE TERRORISME
FMI, inégalités et croissance
Démographie aux Etats-Unis
SANS MA FILLE
LUTTE DES PLACES
Michel Rocard et les crises de l'Occident
Ukraine
La chanson des Pussy Riot
Florence Cassez, innocente
L'Inde nouvelle s'impatiente
Pétrole, Europe et Etat islamique
L’INDE DEVANT SON AVENIR
Ukraine : les gentils Européens à la rescousse...
L’HISTOIRE RECENTE DE L’UKRAINE
LA DECONFITURE DU PARTI QUEBECOIS
Syrie : principes élémentaires de la propagande de guerre
Egypte
Bizarre, bizarre...
TUNISIE  de l'apolitisme au politisme ou de l'enthousiasme à la violence
Mort étrange
CAP CARTHAGE: Un pays sous perfusion
Quand identité et honnêteté s'étiolent
Sabres et goupillons, un peu d'histoire
QUEL FUTUR POUR DJERBA ?
QUEL FUTUR POUR DJERBA ?(II)
Les banquiers sont sympas…
L’Equateur et sa dette
Profil gauche
LE MONDE A GOUVERNER
AMENAGEMENT DU TERRITOIRE : « le pire des scandales de Ben Ali »
MENACE SUR L’ETAT DE DROIT
TUNISIE (3e partie): L’IMPOPULARITE DE BEN ALI
TUNISIE (2e partie): AUX SOURCES DE LA COLERE
JASMINS DE LA MONDIALISATION
Communication et festivités d'entreprise en Chine….
ISRAEL PALESTINE: Aux sources de la paix… la révolution laïque
Move your money
Energie et économie
Les Indiens d’Amérique latine
Par ici, les terres agricoles...
Etat du monde
Palestine
Pays des ïles
Le siècle de l’Inde ?
Benazir Bhutto, l’exceptionnelle * (2)
Benazir Bhutto , l’exceptionnelle * (1)
Le monde dans tous ses états: DJERBA: LES DERNIERS REMPARTS DE l’ILE
SOUDAN: «L’isolement salvateur»
Devinette Libanaise, acte 2: Le temps des doutes
Lula
Gestion politico-administrative d'un village chez les luba-lulua au Kasaï
Rafic Hariri: A qui profite le crime ?
La Honte
Stratégie mondiale
Edito février 2004
En français dans le Monde
DEMOCRATIE PARTICIPATIVE A PORTO ALEGRE
Relativité de l'économie
La cour pénale internationale
La loi de compétence universelle
ONU SOIT QUI MAL Y PENSE
OCALAN
FLIPPER PLANETAIRE
SHAKE HAND
Brèves
MEXIQUE, LA STRATEGIE DE LA TENSION
 
   


haut de page

Banc Public - Mensuel indépendant - Politique-Société-environnement - etc...
137 Av. du Pont de Luttre 1190 Bruxelles - Editeur Responsable: Catherine Van Nypelseer

Home Page - Banc Public? - Articles - Dossiers - Maximes - Liens - Contact