Une étude de l'INSEE de 2007 dresse le portrait du paysage automobile français à la fin 2006: Alors que les constructeurs français produisaient entre 3,2 et 3,4 millions de véhicules sur le territoire national de 2000 à 2005, en 2006 la production est tombée à 2,8 millions. La production en dehors de France est passée de 2,2 à 3,1 millions dans le même temps.
En 2009, la production sur le territoire français est tombée à seulement 1,69 millions de véhicules, selon les chiffres même du Comité des Constructeurs Français Automobiles, soit un recul de plus de 20% dans l'année, après un recul quasiment équivalent en 2008. On note que dans la même période, la production automobile des groupes Renault et PSA est restée relativement stable, à savoir autour de 6 millions de véhicules par an produits dans le monde.
Dans la réalité, PSA et Renault réalis le plus grand mouvement de délocalisations de leur histoire. Ce mouvement est encore plus important pour les sous-traitants: deux-tiers de la valeur ajoutée d'une voiture vient en général des sous-traitants. Or, alors qu'il y a cinq ans, deux tiers des composants venaient de France, aujourd'hui, c'est moins de 50%. Plus de 60% de la valeur ajoutée du secteur est donc partie en quelques années.
Nicolas Sarkozy s'était pourtant vanté du maintien de la production en France en contrepartie du plan de soutien au secteur.