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AFRIQUE Le sommet des forêts tropicales

Banc Public n° 299 , Novembre 2023 ,



Le sommet des trois bassins s’est tenu à Brazzaville du 26 au 28 octobre et a réuni les pays de trois continents où se situent les principales forêts tropicales.


 

Les trois bassins, soit celui du Congo qui englobe principalement la République démocratique du Congo (RDC),  le Congo-Brazza, le Gabon, le Rwanda, la Guinée équatoriale et la République centrafricaine, celui de la forêt amazonienne qui, outre le Brésil, englobe la Colombie, le Pérou, l’Équateur,  la Bolivie, le Venezuela et les Guyanes (Guyana, Surinam et Guyane française) et celui de Bornéo et du Mékong qui concerne l’Indonésie, la Malaisie, l’Indochine, la Birmanie et la Thaïlande.

 

 

Ces trois bassins représentent 80% des forêts tropicales du monde et trois quarts de la biodiversité. Autant dire que leur importance est énorme pour l’avenir de l’homme et pour son bien-être. Tous ces pays, pour la plupart en développement, prennent conscience à la fois de leur richesse mais aussi de leur responsabilité dans la préservation de leurs forêts.

 

Le sommet a réuni une dizaine de chefs d’état africains, dont les présidents de RDC, du Congo-Brazza et du Gabon,  et les présidents MACRON et LULA y ont participé par vidéoconférence. Les pays du troisième bassin n’ont pas envoyé de représentant.

Cette alliance des trois bassins parait faire sens dans la mesure où la déforestation est générale hypothèque leur préservation, leur diversité et même parfois leur existence. Cela étant, les causes de la déforestation sont différentes dans chacun des bassins. Dans celui du Congo, c’est essentiellement dû à l’extension des cultures vivrières, tandis que dans la forêt amazonienne, c’est dû à l’extension de l’élevage ou de la culture pour l’exportation et dans le bassin de Bornéo, du Mékong et de l’Asie du Sud-est, c’est dû à l’expansion de la culture de l’huile de palme.

 

Cela étant, il ne faut pas croire qu’il est facile pour les états concernés d’y mettre fin, d’autant que la pression démographique et le manque d’emplois rendent toute mesure particulièrement difficile.

 

Par ailleurs, il faut éviter les phénomènes de fuite, qui pourraient impliquer que la réduction de la déforestation dans un bassin augmente la déforestation dans un autre, particulièrement dans l’extension des cultures d’exportation ou de terres prélevées pour l’élevage d’exportation. Il est donc nécessaire et utile de lutter contre la déforestation dans un cadre global visant la plus grande partie des forêts menacées.

 

Enfin, les pays concernés ne pourront mettre fin à la déforestation sans le concours des vrais responsables qui importent des produits (viande, soja, huile de palme) qui nécessitent de plus en plus de terres. Bref, la déforestation, ce n’est pas seulement l’affaire des autres mais cela nous concerne au premier chef.

     
 

Biblio, sources...

 
     

     
   
   


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