Les liens étroits qu’entretient Bruno Lina, un des experts les plus sollicités par le gouvernement sur les questions relatives à la grippe A, avec les laboratoires pharmaceutiques qui commercialisent son vaccin posent question quant à l’indépendance des pouvoirs publics face à une forte influence de l’industrie pharmaceutique.
Le journal Le Point parle lui d’ «opacité» des contrats gouvernementaux avec les marchands de vaccins. Le Parlement et le Sénat n’ont pu donner leur avis sur l’achat de ces vaccins, le ministère de la Santé ayant pris seul cette décision. Il n’y aurait eu aucune concertation avec les élus qui demandent aujourd’hui de pouvoir vérifier les transactions effectuées.
Pour de nombreuses associations critiques envers les grands lobbys pharmaceutiques, les vaccins sont devenus une source centrale de revenus pour des laboratoires qui n'innovent plus; désormais c’est plus à des slogans publicitaires qu’à des propos scientifiques que le grand public serait soumis. Pour que le pharma-commerce de la peur à l'échelle planétaire se mette en branle, il suffirait que les firmes se rappellent au bon souvenir de tous ceux qu'elles paient et qui sont leurs obligés par quelque moyen que ce soit: hommes politiques ayant des liens (Roselyne Bachelot, Nicolas Sarkozy, par exemple….), experts consultants pour Sanofi, Baxter, GSK, autorités sanitaires serviles dont le budget dépend des grandes entreprises pharmaceutiques, leaders d'opinion, organisations professionnelles sponsorisées parfois à 100%, groupes de travail et comités techniques de vaccination sous influence, journalistes qui font des "ménages pour l'industrie" ou ne faisant pas leur travail… Tel est le système dénoncé par les associations critiques.
Le système est, selon les associations, verrouillé par les experts ayant des conflits d'intérêts qui en bloquent toutes les articulations et est dénoncé notamment par le réseau interassociatif ETAL (Pour un Encadrement et une Transparence des Activités de Lobbying) qui estime que l'OMS, instance de tous les pantouflages et liaisons dangereuses, a donné l'alerte à la pandémie pour que les firmes donnent l'alerte à leur valetaille, qui s’est chargée aussi de la rétroaction sur l'OMS. C’est ainsi que l’ETAL parle de ghost management: la gestion est là , invisible mais omniprésente, exerçant un contrôle à tous les niveaux.
Un prix Nobel de la paix bien arm
C’est le Washington Post même qui a souligné le paradoxe: le président américain vient de signer pour 680 milliards de dollars d’achat d’armes, équipements et autres frais courants de l’armée (550 milliards pour le budget de base du Pentagone et 130 milliards pour les guerres en Irak et Afghanistan), contre un total de 654 milliards l’an dernier. Selon le Washington Post, les lobbyistes et leurs relais au Congrès ont réussi à faire financer toute une série de projets dont les militaires eux-mêmes disent n’avoir pas besoin. De nouveaux moteurs pour l’avion de combat F-35 par exemple (560 millions de dollars y sont alloués). Ou la fabrication de 10 avions de transport C-17 dont l’US Air Force dit ne pas vouloir, mais qui sont essentiels pour ne pas fermer l’usine Boeing de Long Beach en Californie. Les observateurs les plus indulgents interprètent néanmoins cette loi comme une “victoire d’Obama sur le lobby militaire” L’administration Obama a mis fin au programme des avions de combats F-22, et a réussi à imposer un nombre “extraordinaire” de coupes dans le budget, ont estimé plusieurs experts cités par le New York Times.
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