?> Dressage scolaire
Dressage scolaire

Banc Public n° 280 , Octobre 2019 , Catherine VAN NYPELSEER



A côté de l'alimentation, pour rester en bonne santé, il y a le mouvement. Au bureau, nous recevons actuellement des conseils de mobilité: se lever au minimum toutes les heures, prendre l'escalier au lieu de l'ascenseur, sortir s'aérer pendant la pause de midi…


 

Pourtant, à l'école, les enfants subissent encore un dressage à l'immobilité et à la passivité: ils doivent apprendre à rester assis et à se taire pendant la plus grande partie de leurs journées . Au siècle précédent, des médecins comme le docteur Decroly ou l'instituteur Freinet avaient promu d'autres manières d'organiser l'école respectant mieux le caractère vivant et spontané des enfants et la nécessité d'activité physique pour un bon développement corporel et mental. Les contraintes de notre bureaucratie ont amoindri ces pédagogies dites actives en imposant une présence en classe plus sécurisante pour "les assurances" et permettant de faire garder les enfants des travailleur(e)s à moindre frais: l'encadrement pour surveiller des enfants contraints à l'immobilité dans un local fermé nécessite beaucoup moins de personnel que pour leur laisser découvrir le monde à leur idée. L'école qui nous coûte si cher enseigne aux enfants un mode de vie toxique. La formation de base indispensable pour démarrer son propre apprentissage: lecture, écriture, calcul et vie en société pourraient être bien mieux dispensée en enseignement plus individualisé d'une ou deux heures par jour.

Catherine VAN NYPELSEER

     
 

Biblio, sources...

 
     

     
   
   


haut de page

Banc Public - Mensuel indépendant - Politique-Société-environnement - etc...
137 Av. du Pont de Luttre 1190 Bruxelles - Editeur Responsable: Catherine Van Nypelseer

Home Page - Banc Public? - Articles - Dossiers - Maximes - Liens - Contact