Pourtant, à l'école, les enfants subissent encore un dressage à l'immobilité et à la passivité: ils doivent apprendre à rester assis et à se taire pendant la plus grande partie de leurs journées . Au siècle précédent, des médecins comme le docteur Decroly ou l'instituteur Freinet avaient promu d'autres manières d'organiser l'école respectant mieux le caractère vivant et spontané des enfants et la nécessité d'activité physique pour un bon développement corporel et mental. Les contraintes de notre bureaucratie ont amoindri ces pédagogies dites actives en imposant une présence en classe plus sécurisante pour "les assurances" et permettant de faire garder les enfants des travailleur(e)s à moindre frais: l'encadrement pour surveiller des enfants contraints à l'immobilité dans un local fermé nécessite beaucoup moins de personnel que pour leur laisser découvrir le monde à leur idée. L'école qui nous coûte si cher enseigne aux enfants un mode de vie toxique. La formation de base indispensable pour démarrer son propre apprentissage: lecture, écriture, calcul et vie en société pourraient être bien mieux dispensée en enseignement plus individualisé d'une ou deux heures par jour.