Après 5 années de recherche, Bio Fuel Systems (BFS) a mis au point le premier «procédé de conversion énergétique accélérée» qui permet de transformer les rejets excessifs de CO2 en un pétrole de qualité. Ce système repose sur les effets conjugués de la photosynthèse, de l’énergie lumineuse et des propriétés organiques du phytoplancton, mobilisé comme puissant catalyseur, pour obtenir un carburant comparable au pétrole fossile et offrant les mêmes possibilités de produits dérivés (plastiques, polymères, etc.).
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Via la culture intensive de phytoplancton (cultivé dans des photobioréacteurs verticaux à partir de souches sélectionnées), une usine-type BFS de dépollution/
valorisation est capable d’absorber 12.000 tonnes de CO2 par an et d’assurer une production continue et annuelle d’environ 5.500 barils de pétrole, voire 0,45 Mégawatt d’électricité. Au cours du processus de transformation, de multiples coproduits et sous-produits à forte valeur ajoutée, tels les acides gras essentiels (type oméga 3 ou 6), peuvent par ailleurs être extraits du gisement de biomasse obtenu, ce qui optimise la rentabilité du processus.
Une voiture fonctionnant avec du pétrole BFS serait la seule à avoir un bilan carbone négatif (- 48 kg de CO2), devant une voiture roulant grâce au pétrole fossile (+ 19 kg de CO2) ou encore une voiture électrique alimentée à l'énergie nucléaire (+ 0,3 kg de CO2).
Selon la société Bio Fuel Systems, "la production en continu du pétrole BFS à un coût moindre, la qualité du combustible obtenu, son caractère propre, inépuisable et économiquement viable, offrent une véritable réponse à la raréfaction des hydrocarbures ainsi qu’une alternative durable à la dépendance vis à vis des importations de pétrole et de gaz".
L’usine pilote BFS d'Alicante, dont la première phase de construction au pied de la cimenterie Cemex (3ème cimentier mondial) est en cours d'achèvement, sera opérationnelle dès janvier 2011. Deux autres usines sont déjà prévues: sur l'île de Madère au Portugal, et à Venise en Italie.
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