Aujourd'hui, est imposée par «les marchés» et les dominants des pays du centre de l'UE (l'Allemagne avec son hinterland et ses alliés) une politique d'austérité générale, avec un poids particulier imposé aux populations des pays «périphériques». Et cela au nom d'une relance de la dynamique d'exportation. Elle s'appuierait sur la contraction des salaires directs et indirects, avec l'objectif de réduire les coûts unitaires du travail: il s'agit d'augmenter les revenus issus des exportations pour faire face à la charge de la dette. Pour l'essentiel, les exportations s'effectuent pourtant au sein de l'UE. Steven Erlanger (New York Times du 23 mai 2010),écrivait en Une, que c'était le «modèle social européen» qui était mis en cause. Pour lui, l'issue des batailles à venir est avant tout d'ordre social et politique: à travers ces mesures, c'est le salariat européen qui dispose des traditions socio-politiques les plus grandes – malgré tous les revers passés – qui est visé.
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