Mais pour eux, on ne peut pour autant y voir une forme de « conspiration » : ces entreprises ne sont que des acteurs guidés par les lois du marché et se sont retrouvées dans cette configuration sans nécessairement se coordonner consciemment entre elles.
Le phénomène connu comme « le riche devient plus riche » n’a pas étonné les chercheurs. Un gros acteur économique attire forcément les nouveaux arrivants. Ce qui les a le plus frappés est la découverte d’un autre phénomène appelé le « club des riches ». Au c½ur du réseau, 1318 entreprises apparaissent comme plus fortement connectées entre elles et forment un noyau central. Ce noyau s’avère détenir la majorité (60%) de l’industrie mondiale par le jeu des actions boursières. Pire encore, 147 entreprises sont encore plus interconnectées et « dirigent » le noyau. Ces 1% de la totalité du marché mondial, contrôlent à elles seules près de 40% du c½ur de l’économie actuelle et ne produisent rien du tout sur le plan physique. Ce ne sont que des intermédiaires financiers. On y retrouve des noms bien connus comme Barclays, JP Morgan, Goldman Sachs, …
Si cette architecture profite à quelques-uns, elle rend l’ensemble de l’économie de plus en plus instable et le système défectueux.
Ces résultats démontrent la dimension systémique de la crise actuelle..Pour les chercheurs, plus question de tenter d’expliquer les fluctuations chaotiques de la bourse à partir de faits ponctuels : il est désormais temps de prendre du recul et comprendre pourquoi le système économique, dans sa structure même, demande à changer.