Les responsables de la fiscalité en Islande ont inculpé deux dirigeants des banques qui ont commis des fraudes au moyen de prêts non autorisés pendant les opérations qui ont conduit son système financier à s’effondrer en 2008 : l’ancien PDG responsable de la faillite de Glitnir, Larus Welding, et le responsable des finances de l’entreprise, Gudmundur Hjaltason, auraient abusé de leur position pour fournir environ 102 millions d’euros sans garanties de la part des bénéficiaires et sans avoir consulté le département de gestion des risques. En septembre 2010, l’ancien Premier ministre Geir Haarde a été mis en procès pour négligence dans la gestion de la crise. Interpol a également émis un mandat d’arrêt international contre l’ancien président de Sigurdur Einarsson. En avril 2011, les citoyens ont de nouveau dit non lors d'un nouveau référendum sur le paiement de la dette.
L’Islande est le seul pays européen ayant rejeté par référendum le sauvetage des banques privées, laissant s’effondrer certaines d’entre elles et jugeant de nombreux banquiers pour leurs crimes financiers. Suite à ces décisions, l'Islande a terminé l’année 2011 avec une croissance économique de 2,1% et devrait, selon les prévisions de la Commission européenne, atteindre le taux de 2,7% en 2013 grâce principalement à la création de nouveaux emplois.
Curieusement les médias, qui ont entériné sans faire d'histoire les décisions de la Communauté européenne, ne parlent pas ou très peu du cas islandais, sauf à suggérer subrepticement que cette voie était un dangereux exemple à suivre…Les citoyens européens pourraient-ils avoir la mauvaise idée de s'en inspirer?
Les agences de notation Moody, Standard & Poor et Fitch font bien pression pour punir l’endettement, mais sans grand succès et toujours en essayant d’ignorer la reprise économique dans ce pays.