Evidemment, ce schéma n’est plausible que si la spirale des nouvelles taxes et prélèvements de tous genres couplée à la réduction des dépenses n’entraine par elle-même un effet déflationniste qui risque de compromettre voire d’annihiler la réduction du déficit budgétaire.
Certains dès lors appellent de leur v½ux le retour à la croissance qui pourra quasi mécaniquement réduire le poids de la dette publique… et donc, disent-il, des intérêts.
Oui, à un souci près ! Car la rentrée espérée de la croissance impliquera aussi surement l’augmentation des intérêts sur la dette. Ainsi, l’augmentation de 1% sur les intérêts de la dette à renouveler coute directement 400 millions (sur la base d’une quarantaine de milliards) la première année et 1,2 milliard la deuxième année et 2,4 milliards la troisième année et ainsi de suite jusqu’à 3,7 milliards. Ainsi, pour la Belgique et pour la plupart des pays fortement endetté, la croissance risque de se révéler indigeste, de compromettre le retour à l’équilibre budgétaire et de contraindre le gouvernement à prendre de nouvelles mesures pour faire face à l’augmentation des intérêts.
En résumé, l’avenir n’est pas rose.
En cas de croissance légère ou nulle, les nouvelles réductions de dépenses publiques et les nouveaux prélèvement se succèderont avec des perspectives douteuses sur leur réussite.
Et en cas de croissance, des mesures analogues devront être prises pour faire face cette fois à l’augmentation des intérêts de la dette et à leur emballement.
Et ici, on ne prend pour hypothèse qu’une augmentation légère de 1%. Qu’en serait-il si on devait faire face à une augmentation de 3 ou 4% ? On n’ose l’imaginer !
Quelle que soit l’hypothèse retenue, la Belgique sera donc contrainte de multiplier ses plans de rééquilibrage des finances publiques, tant pour payer l’inconscience des politiques des années ’70 que celle plus récente des gouvernements VERHOFSTADT qui ont dépensé en pleine croissance économique !