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Palestine

Banc Public n° 176 , Janvier 2009 , Frank FURET



William Sieghart,  président de Forward thinking, une agence de résolution des conflits nous rappelle quelques vérités concernant la situation en Palestine: le Hamas a gagné les élections palestiniennes avec 42% des voix dans une communauté où les laïques sont prédominants. Les Palestiniens n’ont pas voté pour le Hamas parce qu’il était engagé à la destruction de l’État d’Israël mais parce qu’ils pensaient que le Fatah avait failli. En dépit du renoncement à la violence et de la reconnaissance de l’État d’Israël, le Fatah n’a pas obtenu un Etat palestinien. C’est pourquoi le Hamas ne reconnaîtra pas Israël et ne renoncera pas au droit de résister avant qu’il ne soit assuré de l’engagement de la communauté internationale à une solution juste au problème palestinien.


Le Hamas ne revendique pas l’objectif d’une islamisation de la société palestinienne, dans le style des talibans: il compte beaucoup trop d’électeurs laïques pour ce faire. La population continue d’écouter de la musique pop, de regarder la télévision et les femmes choisissent de porter ou non le voile. La plupart de ses dirigeants ont été formés dans nos universités et ne ressentent aucune haine de nature idéologique à l’égard de l’Occident. Le Hamas a en permanence proposé que soit instauré un cessez-le-feu de 10 ans afin de disposer d’un temps de répit pour résoudre un conflit qui dure depuis plus de 60 ans.
Il y a six mois, le gouvernement israélien a accepté un cessez-le-feu avec le Hamas négocié par l’Egypte. En contrepartie du cessez-le-feu, Israël a accepté d’ouvrir les points de passage et de permettre une libre circulation des fournitures essentielles dans et hors de la bande de Gaza. Les tirs de roquettes ont cessé mais les points de passage n’ont jamais été entièrement ouverts, et la population de Gaza a commencé à avoir des problèmes alimentaires.  Il y a deux mois, les forces armées israéliennes ont rompu le cessez-le-feu en entrant dans la bande de Gaza, débutant un nouveau cycle de violences. Pour les Palestiniens, chaque salve de roquettes est une réponse aux attaques israéliennes. Pour les Israéliens, c’est l’inverse. L’élite des 1000 personnes qui dirigent Israël - les hommes politiques, les généraux et les membres de l’appareil de sécurité - et l’élite des islamistes palestiniens ne se sont jamais rencontrées. Une paix véritable nécessitera que ces deux groupes s’assoient ensemble autour d’une table sans conditions préalables...
En attendant, la presse israélienne s’est vantée des exploits technologiques de son armée de l’air qui utilise des smart bombs GBU 39 à l’uranium appauvri pour bombarder ses cibles dans la bande de Gaza, un territoire de 360 km² d’une densité de population de 3.823 habitants/km². Les effets biologiques de l'uranium appauvri sont minimes quand il est sous forme d'objet utilisé dans le civil ou sous forme de perforateur dans les obus. Il devient extrêmement dangereux quand, après l'explosion, il est pulvérisé en très fines particules ou nanoparticules inférieures à 10 mµ. Ces fines particules sont extrêmement toxiques car elles pénètrent dans les poumons sous forme insoluble où elles émettent un rayonnement alpha extrêmement cancérigène. La partie soluble assez rapidement éliminée par le rein est également toxique pour cet organe.

Frank FURET

     
 

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