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Edito février 2004
Banc Public n° 127 , Février 2004 , Catherine VAN NYPELSEER
Bush La semaine passée on a pu assister par télévision interposée à une conférence de presse du Président des Etats-Unis où il annonçait à son peuple et au monde, avec l'air contrit d'un petit garçon pris en faute qui veut croire que "faute avouée est à demi pardonnée", qu'il avait commis une légère erreur d'appréciation et que non, finalement, l'Irak ne possédait pas d' "armes de destruction massives", une soi-disant menace pour l'humanité qui avait justifié la guerre préventive déclenchée contre ce pays.
Avec le même âge mental apparent, il se justifiait tout benoîtement en disant que ce n'était pas de sa faute mais que les responsables de l'erreur se trouvaient dans les services secrets qui l'avaient mal informé, comme s'il n'avait pas à assumer la responsabilité d'un tel dysfonctionnement!
Donc nous nous sommes tous trompés en attribuant des mobiles économiques à l'action des Etats-Unis en Irak, comme la volonté de contrôle des ressources pétrolières ou celle de faire tourner l'industrie de l'armement. La véritable raison, à laquelle personne n'avait pensé, est que ce crétin croyait vraiment à son histoire d'armes de destruction massive, dont n'importe quelle ménagère européenne écoutant la radio au fond de sa cuisine savait qu'elle était fausse au vu des contrôles effectués sur place par les inspecteurs de l'ONU. Après une bourde pareille, qui a provoqué des milliers de morts dont des Américains, on s'attend à ce que ceux-ci licencient sans préavis ce chef qui a montré une telle incompétence, et qui les ridiculise devant le monde entier. Mais il paraît, selon certains commentateurs, que les Américains croient encore le discours de leur administration selon lequel l'Irak était pour quelque chose dans les actes terroristes du 11 septembre 2001.
S'il n'est pas possible de leur transmettre cette information, il sera évident que ce pays n'est pas une démocratie, que ses citoyens n'ont pas accès à l'information. Faudra-t-il aller y larguer des prospectus pour tenter de leur faire comprendre qu'ils se trompent ? Si la méthode convient, on pourra aussi leur expliquer que leur mode de vie polluant et gaspilleur de ressources détruit la planète, une destruction massive dont ils n'ont certainement pas conscience, ni du fait que leur imbécile de Président a stoppé la mise en oeuvre du protocole de Kyoto négocié par le monde entier pour enfin faire un premier pas dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Cette prise de conscience demande peut-être un certain temps. Pour l'instant, l'attention des médias américains s'est focalisée sur le sein dévoilé par une chanteuse lors d'un concert organisé à l'occasion d'un événement sportif retransmis en direct, qui n'a donc pu être censuré. Quand on repense à la manière dont ce peuple choisit ses présidents: il y a quelques années, l'élimination d'un candidat sérieux, Gary Hart, pour cause de suspicion de relation extraconjugale; le vaudeville de l'affaire Clinton remercié pour un flirt poussé avec une employée adulte et consentante, enz., la seule solution qui vient à l'esprit est de leur conseiller une bonne psychothérapie de groupe.
Aux dernières nouvelles, le Président Bush veut relancer la conquête spatiale et organiser des vols habités vers la planète Mars. On comprend qu'il se cherche une porte de sortie après s'être mis à dos toute la planète ! Espérons que ses services secrets omettront de l'informer de ce que cette planète-là ne dispose pas d'une atmosphère respirable...
Dutroux
Ce cas est plus intéressant, dans la mesure où ce type ne correspond pas exactement au profil du criminel-malade mental ordinaire: intégré à la société, marié, ayant des enfants, son entourage parfaitement au courant, d'après ce que l'on sait actuellement, lui passait ses sales manies avec des petites filles comme il aurait supporté qu'il passe ses soirées à jouer à des jeux-vidéo! Le terme d'estompement de la norme créé pour expliquer les dysfonctionnements de l'enquête s'applique également à ce comportement dont on peut penser qu'il trouve sa source dans l'absence ou la dévalorisation d'une figure paternelle capable de poser des limites.
Catherine VAN NYPELSEER |
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Biblio, sources...
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