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OCALAN

Banc Public n° 78 , Mars 1999 , Catherine VAN NYPELSEER



L’Etat Turc est fier d’avoir réussi - tout seul, comme un “Grand” - à arrêter le Kurde Oçalan et à le ramener “chez lui”. Le chef de cet Etat, Bülen Ecevit, s’est engagé face au Monde1 à ce qu’Oçalan ne soit pas torturé ou victime d’une exécution sommaire (comme par exemple le fut un célèbre vieux collabo français “catholique” à la veille de son procès public sous Mitterrand, en France, il y a quelques années).

 


Mais le “monde entier” qui a la télé a pu voir également (en différé) que cet engagement a déjà été publiquement violé, puisque la télévision d’ Etat Turque a diffusé des images d’Oçalan amené devant deux drapeaux (turcs) pour ce délicieux petit jeu qui consiste à mettre en scène une exécution sommaire tout en se réservant pour plus tard le plaisir de donner l’ordre d’appuyer sur la(s) gachette(s) (à moins que l’on ne joue dans la variante où les fusils sont chargés à blanc ). En effet, ce plaisir-là est unique (mais pas solitaire) alors que qui a la patience d’attendre peut jouir plusieurs fois (et même sans autre limite que le terme inévitable que dieu assigne à chacun de nous, et donc à “un” Oçalan aussi...); tout (le monde) n’est donc pas noir et il nous reste des raisons de ne pas désespérer, surtout si nous sommes “blancs” ou immaculés...
Remarquons néanmoins, pour ceux qui aiment entendre parler technique, combien il est regrettable que nos télévisions ne soient pas encore dotées de systèmes permettant la diffusion des odeurs en plus de l’image et du son. Supposons que les sphincters de l’ “Ocalan” aient laché, spontanément ou aidés par un purgatif quelconque, et que l’@ttaturk ait pu(e) convaincre CNN de diffuser ces images et effluves dans le monde entier (avec un commentaire approprié), quelle gloire pour cet Etat et pour ses serviteurs (domestiques), et en particulier les “cerveaux” 2 qui ont imaginé cela en toute indépendance !

Quant à Monsieur Etchevit, nous espérons pour lui qu’il sera capable de faire respecter ses ordres par les milices publiques et privées dont dispose l’Etat turc qu’il dirige, puisqu’il a engagé sa responsabilité dans cette affaire;
Banc Public serait fort attristé de devoir le voir subir dans quelques années le même calvaire que le vieux dictateur chilien déclassé Pine-Hochet :- ! = ...




 

Catherine VAN NYPELSEER

     
 

Biblio, sources...

1) Et dos au mur
2) C’est volontairement que nous utilisons ce terme plutôt que “tête” qui pourrait donner lieu à des jeux de mots idiots puisqu’il s’agit de Turcs (et non d’Américains ou d’Israéliens, par exemple).

 

 
     

     
   
   


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