Selon elle, plusieurs pays européens se seraient directement fournis en hydrocarbures auprès de l'Etat islamique.
A l'heure actuelle, comme le précise le site France Irak Actualité, l'Etat islamique (EI) contrôle onze champs pétroliers dans le nord de l'Irak et dans la région de Raqqa en Syrie. Une manne financière qui permettrait à l'organisation terroriste de prospérer et de financer par la même occasion un certain nombre de ses actions de propagande, de recrutement , mais également des opérations sur le terrain. Selon l'ambassadrice de l'Union européenne en Irak, l'Etat islamique pratiquerait une contrebande classique du pétrole tiré des gisements qu'il contrôle. A un prix situé entre 25 et 50 dollars le baril de brut, le pétrole de l'Etat islamique se négocierait donc entre 2 et 4 fois moins cher que le cours normal de l'hydrocarbure.
Cette contrebande transiterait par la Jordanie, le Kurdistan, la Turquie ou encore l'Iran.
Selon Wassim Nasr, journaliste à Atlantico, le trafic en place en Syrie et en Irak est institutionnalisé, en ce sens qu'il est tenu par un certain nombre de clans qui vendent la matière première au plus offrant. Pour lui, l'argent qui allait auparavant "dans la poche des corrompus proches du régime syrien" de Bachar al-Assad va désormais directement dans les caisses de l'Etat islamique. Pour autant, l'EI n'a aucunement la main sur la décision ou non de vendre ces hydrocarbures à un pays (ou une région) plutôt qu'un autre. Les hydrocarbures transitant par ce trafic peuvent donc selon lui se retrouver partout dans le monde, tant que les acheteurs sont présents et notamment au sein de l'Union européenne.