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«A la Trump University, on allait enseigner le succès, rien que le succès. Les options proposées allaient d’un séminaire de trois jours à 1.500 dollars à un programme ‘Gold’ à 35.000 dollars, incluant ‘mentorat’ personnalisé et visites de terrain. En 2010, le projet a pris fin, non sans avoir séduit 10 000 étudiants à travers le pays, dont certains ont porté plainte pour tromperie. Parmi les motifs de mécontentement : intervenants injoignables, «experts» incompétents malgré la promesse d’une sélection personnelle par Donald Trump. Aujourd’hui, le milliardaire fait face à trois plaintes différentes, dont une déposée en 2013 par le procureur général de New York qui a découvert que c’était un leurre, une escroquerie, à commencer par le fait qu’il ne s’agissait pas d’une université.»
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Donald Trump  devra  témoigner lors d’un procès fixé en août, en Californie, soit trois mois avant la présidentielle.  Marco Rubio (qui le  traite d’«escroc» à longueur de journée) et Ted Cruz ( qui estime que les médias vont exploiter le scandale), ses deux rivaux républicains,  enfoncent le clou.
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Trump a aussi bâti sa campagne sur la lutte contre l’immigration, promettant de construire un mur à la frontière mexicaine et d’expulser les 11 millions d’illégaux vivant  sur le sol américain, thématique cruciale aux yeux de ses partisans.  Dans la gestion de ses affaires, il lui arrive d'être moins porté sur le patriotisme économique :  le club privé de Donald Trump à Palm Beach, en Floride, a déposé plus de 500 demandes de visa pour travailleurs étrangers, en particulier roumains. Ce type de visa est critiqué par les syndicats comme un outil permettant aux entreprises de remplacer des travailleurs américains par des salariés étrangers, moins coûteux et plus dociles alors qu’ il y avait  des centaines de candidats qualifiés US selon  le directeur d’une agence locale d’aide à l’emploi.