Des centaines de milliers de femmes et de filles ont été violées et mutilées par les armées d’occupation. Le Congo (la RDC) est en proie à des violences quotidiennes : viols, mutilations et meurtres perpétrés par les armées d’occupation. Les déplacements de population et les viols contribuent à l’accroissement du SIDA, qui atteint déjà 20% de la population dans les provinces de l’Est.
La raison de ce conflit est simple: les richesses minières du pays qui recèle un vrai trésor et dont les pays voisins tentent par tous les moyens de s’emparer.
Ce sont les rebelles rwandais qui ont envahi le territoire congolais pour y mener une guérilla contre la population avec le soutien de l’Ouganda et du Burundi.
Et si l’Occident joue à la politique de l’autruche face au génocide du peuple congolais, c’est que ses intérêts dans la région sont loin d’être négligeables.
En plein centre de l’Afrique, le Congo est un pays riche, rempli de matières premières (diamants, or, étain, gaz, pétrole, uranium, coltan…), de forêts, d’eau. A la suite du génocide au Rwanda, les pays voisins ont de plus profité du flou politique et institutionnel au Congo (limitrophe du Rwanda) pour attaquer de toutes parts le pays et ses ressources.
Les nombreuses richesses naturelles en RDC sont vitales pour les économies occidentales, notamment pour les secteurs automobile, aéronautique, spatial, les hautes technologies et l’électronique, la joaillerie… Le coltan surtout (le Congo détient au moins 60% des ressources mondiales) est essentiel dans la fabrication des composants électroniques que l’on retrouve dans les téléviseurs, les ordinateurs, les smartphones (ordiphones) mais aussi certaines armes comme les missiles. L’étain se retrouve dans toutes les marchandises de l’industrie numérique; le Congo en produit 10 %, et détiendrait 30 % des réserves mondiales.
La RDC subit aussi des déforestations massives, les principaux importateurs de bois congolais étant les Etats-Unis, l’Europe et la Chine.
Le commerce des minerais s’opère dans l’illégalité la plus totale, selon des pratiques mafieuses et des comportements criminels banalisés. La majorité - tant nationale qu’internationale - des lois et des juridictions sont bafouées: droit du travail, législations sociales et normes environnementales ne sont pas respectées. Une fois les territoires contrôlés par les seigneurs de guerre, ceux-ci font travailler toute la population, hommes, femmes et enfants. Les conditions de travail sont ignobles, dénoncées par des ONG comme Amnesty International ou Human Rights Watch, qui n’hésitent pas à parler d’esclavage moderne. Dans les mines congolaises, des enfants travaillent comme des forçats, jour et nuit, jusqu’à parfois mourir dans ce que plusieurs journalistes appellent les «mines de la mort» ou les «mines de la honte», ensevelis par des éboulements. D’autres meurent des maladies liées à la pénurie d’eau potable et à la promiscuité (choléra, diarrhée). Avec l’expropriation des terres, ou pendant, ont lieu d’effroyables et nombreux massacres, pour chasser les populations autochtones qui habitent sur leurs terres riches en minerais, 20 ans après le début des conflits. La liste des massacres est longue, souvent sans jugement ni condamnation des coupables, c’est-à-dire en toute impunité.