En Bolivie, le gouvernement d' Evo Morales s'apprête à faire voter une nouvelle loi sur les retraites, discutée avec la principale centrale ouvrière du pays (la COB), qui abaisse l'âge de départ à la retraite de 65 à 58 ans, avec les mêmes avantages. Cet âge sera même rabaissé à 56 ans pour les ouvriers du secteur minier, avec possibilité diminuer encore cet âge pour certains travailleurs. Début février 2008, le président Morales avait déjà instauré une pension "dignit" destinée aux retraités vivant sous le seuil de pauvreté, dans un pays où deux habitants sur cinq vivent avec moins de 2 dollars par jour.
Pour financer cette allocation, le gouvernement de Morales avait instauré une redistribution des richesses liée aux hydrocarbures (gaz et pétrole), mettant ainsi à contribution les riches régions de l'Est bolivien qui s'étaient arrangées jusque là pour bénéficier de la quasi-totalité de ces revenus.
La Bolivie, comme le Venezuela et l'Equateur, ainsi que les pays membres de l'ALBA (Alliance Bolivarienne pour les Amériques) ont décidé depuis quelques années de se passer des conseils des technocrates du FMI et de gérer eux-mêmes leurs pays, leur économie, et leurs systèmes de retraites.