Ils "luttent pour s'adapter à ce déni d'un besoin humain de base. Ils urinent et défèquent debout face à la ligne d'assemblage, portent des couches au travail, réduisent leurs prises de liquides et fluides à des niveaux dangereux" et risquent "de graves problèmes de santé".
Oxfam cite une enquête menée auprès de 266 ouvriers en Alabama, selon laquelle "presque 80% des ouvriers disent ne pas avoir le droit d'aller aux toilettes quand ils en ont besoin", ainsi qu'une autre dans le Minnesota où "86% des ouvriers disent avoir moins de deux pauses-pipi par semaine".
Les rares employés du secteur qui disent pouvoir se soulager quand ils veulent travaillent dans des usines syndiquées. Or, les deux tiers ne le sont pas, selon Oxfam.
Les ouvriers, régulièrement, voient leurs demandes de pauses-pipi ignorées par leurs supérieurs qui leur répondent avec des moqueries ou des menaces de sanctions, voire de renvoi.
Ils doivent alors patienter pendant plus d'une heure ou "se précipiter" pendant des pauses de dix minutes.
Un délai difficile à tenir lorsqu'il faut traverser de vastes plateaux d'usines où les sols peuvent être glissants, couverts de sang ou résidus d'animaux, et sachant qu'il leur faut enlever puis remettre des vêtements de protection.