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Décroissance et détravail
Banc Public n° 180 , Mai 2009 , Frank FURET
Pour Vincent Cheynet, directeur du journal «La Décroissance », l’obsession de la croissance permanente va avec ses corollaires dans le cadre de l'organisation du travail, de notre façon même de penser notre vie en société. D'autres maux en découlent en effet, que nous subissons tous: - l'obsession de la productivité: avec l'idée que la consommation nationale est un ventre sans fin qu'il faut gaver, au sortir des chaînes de production matérielles (héritage du fordisme et du taylorisme) mais aussi servicielles ou immatérielles. -l'obsession de la performance: exprimée dans les +20% et +30% fixés comme objectifs permanents par des directions et managers qui perdent le sens de la mesure, et surtout ne donnent pas les moyens de les réaliser... - l'obsession de l'évaluation: modèle anglo-saxon de plus en plus imposé chez nous, qui place l'audit en méthode de management opérationnel et l'évaluation des salariés (avec entretien et notation) en outil incontournable.
Trois ressorts déterminants de cette croissance économique marquent notre société: la publicité, l’obsolescence programmée (courte durée de vie) des produits, la disponibilité d’un crédit «facile» encouragé au niveau des individus et la vie à crédit au niveau de la société, sous forme d’une dette publique considérable. Reste que de très nombreux indicateurs attestent que si la croissance économique est permanente depuis 50 ans, notre bien-être stagne, au mieux, et se réduit le plus souvent.
Frank FURET |
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Biblio, sources...
«Laboratoire des tics et coutumes du travailleur moderne», Laurent Dupin, blog Libé
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