Pour Nicolas Hulot, nos «écogestes» actuels ne sont pas à la hauteur des enjeux. Il faut, pour lui, investir pour que l’économie tourne, mais sur la base de critères drastiques, en privilégiant l’économie immatérielle. Il va falloir réguler, voire tarir, certaines consommations, comme celle du poisson ou celle des automobiles polluantes, en interdisant par exemple les voitures dont les émissions de CO2 dépassent 50 ou 80 grammes par kilomètre. Parallèlement, certaines consommations élémentaires doivent être encouragées. Comme celle de l’alimentation biologique, qui doit atteindre un seuil critique.
Concernant la crise financière, il estime aussi que l’on en ne peut pas passer son temps à s’endetter pour rembourser la dette, au détriment des enjeux écologiques et sociaux. La crise démocratique actuelle vient aussi du fait que le pouvoir est entre les mains d’intérêts financiers privés. Il s’insurge contre le fait que le dépôt d’argent profite toujours aux mêmes et jamais au plus grand nombre. Pour lui, le crédit pourrait tout à fait relever des Etats et non plus d’entreprises privées: le crédit doit devenir une forme de service public.
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