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Coca-Cola: “Taste the coke side of life”

Banc Public n° 179 , Avril 2009 , Frank FURET



Huiyuan Juice Group est le numéro un chinois du marché des boissons  désaltérantes, avec 42% de marché. En septembre 2008, Coca-Cola annonçait son intention de l'acheter, pour 1,8 milliard d'euros – c'est trois fois sa valeur en Bourse donc, une plus-value pour ses propriétaires actuels; mais les autorités de la concurrence chinoises ont, fin mars 2009, bloqué l'opération, justifiant leur décision par le risque d'un abus de position dominante limitant le choix des consommateurs, d'effets négatifs pour le tissu des PME actives dans le même secteur – et la disparition d'une marque nationale: c’est que 120.000 internautes chinois ont  protesté sur Internet contre la "coca-colisation" de la marque nationale. Les milieux d'affaires ont dénoncé la décision, la qualifiant de protectionniste et de peu susceptible d'encourager l'investissement étranger en Chine.


En 2004, à Plachimada, en Inde, la découverte de métaux lourds dans les déchets de l'usine Coca Cola, que la direction distribuait gratuitement comme engrais aux paysans des alentours avait  entamé l'image de la firme: c’est qu‘on avait constaté des taux élevés de plomb et de cadmium - substances cancérigènes  - dans les puits, dans les champs, et donc dans la chaîne alimentaire. Coca Cola avait  immédiatement rapatrié les «engrais» non utilisés, tout en continuant d'assurer qu'ils étaient inoffensifs. Mais  une autre usine sous-traitante avait confirmé la présence de ces substances toxiques. Dans cette région, appelée «grenier à riz», les rendements agricoles avaient diminué de 10%. Sous la pression populaire et en raison de la sécheresse venue encore aggraver la crise de l’eau, le chef du gouvernement du Kerala avait ordonné, le 17 février 2004, la fermeture de l’usine Coca-Cola.

En 2006, 57 tests sur des boissons produites par Pepsi Cola et Coca-Cola,  avaient conclu qu’elles  contenaient un niveau de résidus de pesticides «24 fois plus élevé que le niveau jugé acceptable» au plan international; affirmations démenties par les directions des groupes américains. Quatre Etats Hindous avaient néanmoins interdit ces boissons dans les établissements scolaires et les administrations. Les associations de défense de l’environnement dénonçaient également le pompage de l’eau par les compagnies américaines, au détriment des paysans.

Frank FURET

     
 

Biblio, sources...

Coca-Cola se fait remballer en Chine, Gresea, 23 mars 2009

 
     

     
   
   


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