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Secteur minier en Amérique du Sud

Banc Public n° 197 , Février 2011 , Frank FURET



Depuis son ouverture aux investisseurs étrangers dans les années ‘90, le secteur minier est en pleine explosion au Pérou, un pays qui occupe désormais la troisième place mondiale en termes de capitaux étrangers-notamment européens- dans le secteur. Les concessions minières occupent désormais près de 19,6 millions d’hectares, soit environ 15 % du territoire national.  Mais cette expansion territoriale engendre aujourd’hui des conflits sociaux de plus en plus nombreux, avec les communautés paysannes qui estiment que le développement du secteur ne leur a pas profité et qu’il diminue au contraire leurs droits économiques, sociaux et culturels, le cadre légal étant contraire à leurs intérêts.

 


Des émeutes ui ont éclaté en juin 2009 à Bagua suite à des manifestations  indigènes contre l’exploitation  pétrolière ont provoqué la mort de 34 personnes (dont 23 policiers) et des dizaines de blessés.

La réflexion sur l’interdiction de l’exploitation minière de certains territoires fait son chemin dans toute l’Amérique latine, même si cela se fait parfois dans la douleur. Une loi interdisant les mines de métaux est actuellement en discussion au Salvador. En Equateur, le projet Yasuni qui doit laisser en terre le pétrole de gisements prometteurs grâce à une contribution des pays développés est toujours d’actualité, même si peu de donateurs se sont encore engagés.

Après une longue bataille entamée en 2005, le Congrès du Costa Rica a déclaré le pays «libre de mines à ciel ouvert», en novembre 2010. Malgré un premier veto de la Présidente de la République, l’Argentine a finalement adopté en septembre dernier une loi de protection des glaciers qui, pour protéger les réserves en eau douce du pays dont sont gourmandes les industries extractives, a  décidé d’interdire les activités minières et pétrolières sur une zone d’environ 5.000 km² sur la Cordillère des Andes. Cette loi, qui impose également des évaluations environnementales et des amendes pour les entreprises en cas de pollution, compte  de nombreux détracteurs, parmi lesquels les compagnies mais aussi les provinces minières et les syndicats ouvriers.

La proposition est toutefois critiquée par certains économistes et entreprises qui estiment «qu’elle limite les opportunités de développement de ces communautés». Ainsi, José Miguel Morales, l’ex-président de la Société nationale des mines, considère que «le plus grand dommage environnemental est causé par la pauvreté» et «qu’il existe désormais des technologies pour développer les projets miniers sans affecter les forêts humides ».

 

Frank FURET

     
 

Biblio, sources...

 

«Des zones libres de mines au Pérou?» Béatrice Héraud, 06 janvier 2011

www.novethic.fr

 
     

     
   
   


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