Et malheureusement, ils ne se sont pas trompés. On apprend que la déforestation dans la partie brésilienne de la forêt amazonienne au Brésil aurait augmenté de plus de 88% en juin par rapport au même mois de l’année dernière. Selon les données de l’agence spatiale brésilienne, près de 920 km2 de terrains auraient ainsi été déboisés en 30 jours seulement. Au cours des 11 premiers mois, la déforestation aurait globalement atteint 4.565 km², soit une augmentation de 15% par rapport à la même période de l’année précédente.
On rappelle qu’une étude publiée en février 2018 dans la revue Science Advances avait révélé que 17% de la forêt amazonienne avaient disparu ces 50 dernières années. Et que selon certains experts, passés les 20%, la forêt amazonienne pourrait atteindre le point de non-retour.
La principale raison de cet acharnement est la nécessité, aux yeux du gouvernement, de libérer de nouveaux pâturages pour le bétail. La culture du soja – qui alimente les animaux – prend en effet beaucoup de place. Sans oublier les milliers de mines illégales qui, en plus de déboiser la forêt, menacent les tribus environnantes qui utilisent de l’eau polluée au mercure.
Le Brésil abrite 60% de l’Amazonie, qui est le principal poumon de la planète. Une alliée essentielle face au réchauffement climatique, dans la mesure où ces millions d’arbres absorbent chaque année une quantité phénoménale de dioxyde de carbone. Des tonnes de CO2 qui, autrement, seraient libérées dans l’atmosphère. Accessoirement, la forêt abrite également la biodiversité la plus riche de la planète (un dixième de toutes les espèces de plantes et d’animaux). Sans oublier les milliers d’Autochtones qui en dépendent.