Merci d'avoir bien voulu consacrer quleques lignes à mon livre.
J'ai été étonné moi-même que vous appliquiez un des principes que j'y développe à la situation bruxelloise pour fustiger, avec pertinence, une déclaration de Charles Picqué.
Il est certain que les Bruxellois se situent dans un autre contexte que certains Wallons par rapport aux Flamands et qu'on peut difficilement concevoir une communauté politique qui n'ait pas une certaine unité de culture (ce qui ne signifie nullement une unité ethnique: des gens de races diférentes peuvent avoir une même culture comme la Francité en est la preuve). Mais sans être sûr de cette solution encore, je crois que cette unité culturelle existe surtout avec la Wallonie qui ne peut pas se passer d'une grande ville que n'est pas tout à fait Liège. Evidemment, dans ce contexte, Bruxelles devient une ville... wallonne. Mais c'est dans un sens très républicain, très peu ethnique si l'on veut et pas nécessairement francophonissime.
Une autre chose curieuse, c'est que vous dites qu'on a peu parlé de mon livre. C'est vrai et ce n'est pas vrai. En fait, toute la presse qui compte en a parlé et la télé. Mais cela ne suffit pas. Heureusement que l'on peut compter sur des publications comme les vôtres. On ne se rend pas compte à quel point elles sont utiles pour des réflexions qui cherchent à aller en profondeur. Et on mésestime l'influence qu'elles peuvent avoir à la longue, même si elles n'ont pas d' ”impact” comme on dit. Cela ne signifie pas qu'il ne faille pas, à la longue, pouvoir avoir accès auprès d'un large public populaire. Et je ne méprise pas du tout la presse plus superficielle. Encore faut-il la considérer avec réserve, elle et ses faux prestiges. Je pense ici au battage médiatique autour de la mort de personnages illustres, battage dont il ne restera rien qu'une honte d'avoir cédé à la facilité. Rien ne remplacera, par exemple, les centaines de milliers de Liégeois et de Wallons accompagnant à leur dernière demeure les quatre ouvriers de Grâce-Berleur sur laquelle Pierre Mertens a craché, bien plus que sur la De Réthy, ce que tout le monde feint d'ignorer.
Merci encore. Félicitations pour le GERFA et Banc Public. Sans le sens civique des fonctionnaires, nous périrons!
Salut et Fraternité!