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ELECTIONS, PAPILLONS…

Banc Public n° 161 , Juin 2007 , Catherine VAN NYPELSEER



Dimanche dernier, nous avons voté. La campagne a été assez plate, distraite par les élections présidentielles françaises, et les péripéties de dernière minute ont exercé une grande influence sur les nombreux électeurs indécis, d’où des variations relativement importantes pour la Belgique dans les représentations des différents partis et familles politiques.


Pour rappel, les socialistes ont subi une sérieuse défaite, attribuée après quelques heures de flottement chez les commentateurs flamands surpris par ce phénomène non prédit par les sondages à la contagion de l’image catastrophique des socialistes wallons enfin inquiétés par la Justice à Charleroi sur les résultats du petit frère socialiste flamand.

Votez pour une meilleure gestion du ministère des Finances…

Une des perles de la campagne à été la riposte de Di Rupo (PS) aux attaques de Didier Reynders (MR) sur les petits ennuis judiciaires des socialistes à Charleroi: le président des socialistes wallons s’en est pris violemment à la gestion désordonnée du ministère des Finances par le ministre des finances fédéral sortant Didier Reynders, allant jusqu’à dire que celui-ci avait saboté le contrôle des déclarations d’impôts pour des raisons idéologiques! Cela de façon répétée et insistante jusqu’à la veille du scrutin, prétendument en riposte aux attaques du MR sur la gestion de Charleroi par le parti socialiste.

Comment croire que Di Rupo ait pensé attirer des électeurs en leur proposant une meilleure gestion du ministère des Finances, chargé de la perception de l’impôt? Même les plus pauvres ont des petites magouilles à cacher au fisc, et ceux qui sont honnêtes craignent ses contrôles tatillons !
Le simple fait de proposer des écotaxes, des taxes, comme leur nom l’indique, a permis jadis aux partis traditionnels de crucifier les Ecolos à petit feu en leur donnant une image de taxateurs.

Di Rupo paraît donc avoir perdu son sang-froid et s’être laissé entraîner dans des attaques contre-productives contre Didier Reynders, qui ont coûté cher électoralement au PS.

Une autre hypothèse possible, tellement l’erreur de marketing politique parait grossière, est qu’il aurait visé une défaite électorale pour que le PS puisse se positionner dans l’opposition, empêchant donc le CD&V (ex-CVP) d’obtenir une majorité des 2/3 et la  réforme institutionnelle de l’Etat qu’il revendique et que redoutent les Francophones.
Papillons

Cela poserait le PS en sauveur des Francophones alors que le nouveau chouchou des Flamands, Yves Leterme, ne pourrait que constater l’impossibilité mathématique de la réforme de l’Etat, mais offrir à son électorat anti-wallon un gouvernement sans leur bête noire à noeud papillon, le Président du PS.

(On peut se demander si ces papillons à éradiquer, omniprésents dans la campagne du CD&V, ne font pas référence également aux amendes routières en forte augmentation - les papillons sur le pare-brise- autre contribution fiscale qui doit irriter plus d’un électeur motorisé.)

Le PS offrirait ainsi à la Belgique une nouvelle législature sans la réforme de l’Etat dont ne veulent pas les Francophones et reviendrait triomphalement au coup suivant.

Catherine VAN NYPELSEER

     
 

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