son propre NOM ?
Comme une vulgaire femme qui change de nom chaque fois qu'elle change de propriétaire - du nom du père à celui de ses éventuels époux successifs - et meurt abandonnée de tous à l'hôpital parce que ceux qui tentent de lui rendre visite ne connaissent pas son nom de jeune fille,
(le seul légal en Belgique pourtant),
le pauvre Blok a été condamné à changer de nom.
Ses malheureux leaders si dévoués à la cause de leur "peuple" - ou la leur - en avaient les larmes aux yeux, comme de petits garçons punis à tort par la méchante Cour de castration...
façadisme
Quoi qu'il en soit, certains commentaires de la décision de la Cour de cassation étaient interpellants:
- il suffirait au Vlaams Blok de changer de nom pour échapper à toute poursuite à l'avenir
On prend vraiment les magistrats de la Cour pour des imbéciles incompétents;
alors qu'ils se penchent quotidiennement sur des questions juridiques comme le cas de sociétés commerciales tentant de poursuivre leurs activités sous un autre nom, après une faillite par exemple...
- les partis flamands "démocratiques" décident en urgence de confirmer le financement du Vlaams Blok sous son nouveau nom de Vlaams Belang
Le seul journal flamand favorable au changement de nom était le "Belang van Limburg "
- ils font bloc pour résister à la pression des francophones au niveau fédéral, qui veulent mettre à l'ordre du jour des débats du Sénat la proposition de Loi permettant de supprimer la dotation des partis non-démocratiques
donc, ils se mobilisent pour préserver le financement de ce parti concurrent,
parce que, sinon, ils pronostiquent que le Brol va encore augmenter lors des prochaines élections, et ils le savent mieux que nous parce que c'est un problème Flamand qui doit être réglé entre Flamands...
Racisme
Pour le journaliste du "Belang van Limburg" qui participait au débat organisé par la Première (radio), il est absurde d'affirmer qu'il y a un million de racistes en Flandre
Banc Public est d'accord avec cette affirmation, mais parce qu'il y en a beaucoup plus qu'un million.
Bien sûr, tous ne sont pas racistes au même degré :
- le degré zéro du racisme est le type qui veut tuer tous les étrangers, ou les renvoyer dans leur pays d'origine.
Mais il y a des variantes intéressantes:
- seulement les non-européens
- pas les Jaunes qui s'intègrent très facilement
- les Noirs après-tout le Congo fut Notre pays
- les Orange pourraient revenir règner et on recréerait ainsi le Grande Néérlande où tout le monde parlait la même langue (le néérlandais)...
On peut aussi rapprocher du racisme les concepts de nationalisme, de fritisme (Banc Public n°134 de novembre 2004), de sexisme, enz .
En effet, tous ces "-ismes" ne sont que des avatars du même mécanisme psychologique, présent chez chacun de nous - mais à des degrés divers: la peur de l'autre, de sa différence, de sa supposée avidité à nous prendre ce dont nous avons besoin pour vivre,
- nos aliments
- notre argent
- notre emploi
- notre compagn(on)e, époux(se)
- l'image positive, voire supérieure, que nous avons de nous-mêmes par rapports aux dits autres, et qui justifie un traitement discriminatoire en notre faveur...
Tant que l'on n'a pas expérimenté personnellement le contact avec tel type d' "autre", on est disponible pour toutes les manipulations fantasmatiques portant sur son image.
Ainsi, je me souviens personnellement avoir jadis été extrêmement surprise de constater que tous les "gros" n'étaient pas nécessairement bêtes, comme Dieu sait qui m'en avait mis l'idée dans la tête.
Cependant, il semble qu'actuellement, il y ait plus de racistes en Flandre qu'en Wallonie, par exemple. Comment expliquer ce phénomène ?
- une partie importante de la Flandre est un pays plat. Il faut s'y promener pour comprendre à quel point cette caractéristique géographique implique qu'on y vive constamment sous le regard des autres. L'étranger ou le différent se font repérer immédiatement!
Le contrôle social, la pression pour être "dans la norme" y sont donc nécessairement plus forts qu'ailleurs.
- vu le phénomène de francisation des élites, personne n'était disponible pour analyser ce phénomène et élaborer les outils permettant au corps social d'évoluer.
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