L'audition de Marianne Thyssen a commencé. Dans son allocution liminaire, elle a rappelé les trois chiffres inacceptables: 26 millions de travailleurs sans emploi, dont 7,5 millions de jeunes; 127 millions d'européens en risque de pauvreté ou d'exclusion sociale. Le contraste entre la sociale-chrétienne Thyssen qui met en avant ces chiffres et le socialiste( ?)  Jeroen Dijsselbloem, président de l'Eurogroupe, qui est obsédé de compétitivité et de coupesdans les budgets publics est saisissant.
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Elle annonce quatre priorités : la création d'emplois (qui doivent respecter la dignité des travailleurs et l'égalité, notamment de genre, entre eux), la mobilité des travailleurs, l'augmentation des qualifications et la protection sociale qui, dit-elle, est un investissement dans notre prospérité.
Indépendamment du fait que la question du dumping social intra-européen n'est pas ici abordée, il reste à espérer que ces énièmes déclarations d'intention sur l'Europe sociale ne tiendront pas lieu de berceuse rassurante, comme on a eu souvent l'impression par le passé.