Â
Â
JPMorgan Chase, première banque américaine en termes d'actifs, Bank of America et Morgan Stanley devraient lui emboîter le pas. Citigroup est la seule qui devrait s'abstenir. En attendant que soient fixées les règles de ce référendum, la loi locale n'interdit pas aux multinationales de faire des dons.
Â
L'enjeu est important parce qu’être présent à la City permet aux grandes banques américaines de profiter des avantages octroyés par des accords passés entre Londres et Bruxelles. Elles exercent notamment  leurs activités dans les autres pays membres de l'UE sans avoir à demander de licence spécifique, ce qui ne serait vraisemblablement plus le cas s'il y avait un "Brexit" (contraction de "Britain" et "exit" qui fait référence à une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne) : le Brexit risquerait de fermer aux banques américaines les portes de l'Union, un marché de 500 millions de personnes ; elles devraient notamment, selon certains, renégocier chaque crédit accordé, une grande majorité de tous les contrats de produits financiers (CDS, dérivés). Les opérations de compensation en euros peuvent aujourd'hui se faire à Londres car le pays fait partie de l'UE, même s'il n'a pas adopté la monnaie unique européenne. Ces grandes banques devraient aussi rendre des comptes à un régulateur supplémentaire, la Banque centrale européenne (BCE), réputé moins accommodant.
Au-delà des banques, les milieux d'affaires sont dans l'ensemble favorables au maintien du Royaume-Uni dans l'UE. Fin 2013, le PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, avait prévenu que le groupe automobile "reconsidérerait sa stratégie et ses investissements" en cas de "Brexit".
Â
Pour convaincre ses concitoyens du bien-fondé de rester dans l'Union, le Premier ministre David Cameron a demandé à ses partenaires de l'UE des réformes que ceux-ci sont en train d'examiner.
Â
Selon le journal « The Guardian », les deux camps du «oui» comme du «non» seraient en mesure de dépenser près de 7 millions de livres (9 millions d'euros) pour leur campagne respective.